10 milliards de coupes dans le budget de l’État Une politique au service de la classe capitaliste

Deux mois après son adoption, le budget 2024 a été amputé de 10 milliards d’euros au nom du «remboursement de la dette».
Les coupes annoncées par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire le 18 février ont été validées par un décret publié le 22 février.
Contrairement à ce que prétend Le Maire, toute la population est concernée : parents, enseignants, malades, personnes en situation de handicap, chômeurs, jeunes, artistes… Qu’on en juge au vu des principales coupes décidées :
700 millions en moins pour l’Éducation nationale. Dès le mois de septembre 2024, 2 620 postes d’enseignant devraient disparaitre dans les écoles
et 1 740 dans les collèges et les lycées. Il faut ajouter la suppression de 4 600 postes d’AED et d’AESH en raison de la suppression de 262 millions à la mission « vie de l’élève ». Une saignée sans précédent qui s’ajoute aux suppressions de postes déjà votées
au budget 2024.
900 millions en moins pour l’enseignement supérieur et la recherche, soit en moyenne 1 million de budget en moins pour chacune des universités (c’est l’équivalent de 1 300 postes).
Dans cet ensemble, le budget « vie étudiante » – bourses et logements du CROUS – perd 125 millions, quand 19 % des étudiants ne mangent pas à leur faim et 41 % d’entre eux doivent travailler pour payer leurs études.
300 millions en moins pour l’aide à l’accès au logement.
• 204 millions en moins pour la culture.
• 341 millions en moins pour les infrastructures
et services de transport.
• 230 millions en moins pour la dépendance et le handicap.
• 130 millions en moins pour la jeunesse et la vie associative.
• 228 millions en moins pour l’accès et le retour à l’emploi.

D’autres postes de dépenses sont épargnés par ces coupes massives. C’est par exemple le cas du poste « Sécurités » qui regroupe notamment la police et la gendarmerie, ainsi que celui des armées, avec 3 milliards d’aides supplémentaires à l’Ukraine.
Quant aux patrons, ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Patrick Martin, le président du Medef avait prévenu : « Remettre en cause les aides aux entreprises, c’est une ligne rouge » (Les Échos, 23 février). Et il a été entendu par le gouvernement qui s’est engagé à ne pas remettre en cause ces aides, et notamment le fameux Crédit impôt recherche (CIR) – soit 6 milliards d’euros –, devenu une véritable niche fiscale.

  • Toutes ces coupes doivent être annulées.
  • Tous les moyens doivent être dégagés – en commençant par la confiscation des profits gigantesques des entreprises et des milliards de la loi de programmation militaire – pour répondre aux besoins de la population.