Rafah : empêcher le carnage

Un bain de sang se prépare à Rafah, ville la plus au sud de la bande de Gaza où ont trouvé refuge 1,5 million de réfugiés chassés par quatre mois de bombardements israéliens. Netanyahou a ordonné à son armée de donner l’assaut, menaçant la vie de ces enfants, femmes et hommes entassés sous des tentes de fortune, affamés, livrés aux épidémies et privés de soins.

Comment ne pas partager le cri d’alarme lancé par le journaliste israélien Gideon Levy dans Haaretz (11 février) : « Il est impossible d’envahir Rafah aujourd’hui sans commettre de crimes de guerre. Si les forces de défense israéliennes envahissent Rafah, la ville deviendra un charnier. »

Comment ne pas partager l’indignation de Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, contre « la complicité des pays qui se réclament du droit international (…) au premier rang desquels les États-Unis. Mais avec le concours actif de pays européens dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France » (France Info, 8 février).

Car il est un fait que dénonce Rony Brauman : « Tous les jours, il y a une sorte de pont aérien entre les États-Unis notamment, mais aussi l’Europe vers Israël, qui permet de tirer des milliers, des milliers et des milliers de missiles, de munitions diverses. »

Le mercredi 14 février, à 17 h 30 au métro Invalides à Paris, le Collectif pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens appelle à se rassembler. Il « interpelle les autorités françaises (…). Il faut passer aux actes, suspendre toute coopération militaire avec Israël et prendre des sanctions diplomatiques et économiques contre l’État d’Israël tant qu’il ne se conforme pas aux ordonnances de la Cour internationale de justice. »

Compte tenu de l’urgence de la situation, la moindre des choses que les travailleurs et les jeunes de notre pays sont en droit d’attendre des partis et organisations de « gauche » qui parlent en leur nom, c’est qu’elles mobilisent en masse maintenant pour imposer au gouvernement Macron :

– l’arrêt immédiat de toute aide militaire et financière à Israël ;
– la rupture des relations diplomatiques, économiques et militaires avec Israël.

C’est ce que dira dans ce rassemblement la délégation du Parti des travailleurs.


Montreuil, le 13 février 2024

Non à la décision honteuse du gouvernement Macron de suspendre sa contribution à l’UNRWA!

Le 28 janvier, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement français a annoncé qu’il suspendait tout versement de la France à l’Office de secours des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Le 26 janvier, le commissaire général de l’UNRWA avait indiqué avoir été saisi par Israël « sur l’implication présumée de plusieurs employés de l’UNRWA » dans l’attaque du 7 octobre. Douze employés de l’UNRWA, sur les 13000 qui travaillent à Gaza (dont 151 tués dans les bombardements), seraient « suspectés » par Israël d’être « impliqués » dans les attaques du 7 octobre.

Immédiatement, l’administration américaine a annoncé la punition collective de l’organisme, «suspendant» sa contribution financière à l’UNRWA*. Elle a été suivie par les gouvernements d’Allemagne, du Canada, du Royaume-Uni, d’Italie, d’Australie, de Finlande, des Pays-Bas et de France.

Rappelons que « l’UNRWA est née en 1949 dans la foulée du nettoyage ethnique massif de la population palestinienne, connue sous le nom de Nakba (…). À l’époque, 700 000 personnes avaient été déplacées – soit la moi é de la population de la Palestine historique » (le quotidien belge Le Soir, 28 janvier).

Depuis 1949, l’UNRWA fournit aide alimentaire, dispensaires médicaux de base et écoles à 5,9 millions de Palestiniens entassés dans cinquante-huit camps de réfugiés à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie.

Dans la bande de Gaza, 80 % des 2,5 millions d’habitants sont des réfugiés de 1948 et leurs descendants. Plus de deux millions de survivants de quatre mois de massacres israéliens commencent à mourir de la faim et des épidémies. L’arrêt du financement de l’UNRWA par les grandes puissances impérialistes sera-t-il le coup de grâce porté au peuple palestinien bombardé, affamé et enfermé dans le ghetto de Gaza ?

Le Parti des travailleurs condamne la décision honteuse du gouvernement Macron.
Il appelle toutes les organisations ouvrières et démocratiques en France à exiger du gouvernement Macron qu’il rétablisse immédiatement son financement à l’UNRWA et qu’il rompe toute relation diplomatique, économique, politique et militaire avec Israël.

Montreuil, le 29 janvier 2024

* Les États-Unis versent en moyenne 350 millions de dollars par an à l’UNRWA. Soit environ un dixième de leur aide financière et militaire annuelle à l’État d’Israël, d’un montant de 3,5 milliards de dollars, auxquels Biden veut ajouter 14 milliards supplémentaires cette année.

L’alliance des travailleurs des villes et des campagnes fera reculer Macron et son gouvernement de la vie chère !

Ce 25 janvier, la mobilisation s’étend. C’est maintenant dans plus de 80 départements que les agriculteurs se retrouvent dans les manifestations, les blocages, les rassemblements. C’est un véritable soulèvement.

Le gouvernement de la vie chère dresse contre lui toute la population.
Il impose le blocage des salaires.
Avec les multinationales de l’agroalimentaire et de la distribution, il encourage la flambée des prix. L’inflation frappe tous les travailleurs.

Ce gouvernement qui s’attaque aux travailleurs des villes et des campagnes laisse faire le versement de 100 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires en 2023, il fait voter 413 milliards pour la loi de programmation militaire, il exonère les grandes entreprises des cotisations sociales.

Il y a dans ce pays plus de 26 millions de salariés du privé et du public, des villes et des campagnes.
26 millions de salariés et leurs familles veulent vivre.

Par l’unité, par le nombre, ils ont la capacité de contraindre ce gouvernement à reculer :

– pour l’augmentation des salaires afin de rattraper les 20 % de perte de pouvoir d’achat ;
– pour le blocage des prix à la consommation ;
– pour la garantie d’un prix d’achat des produits agricoles permettant aux petits agriculteurs et salariés agricoles de vivre de leur travail, quitte pour cela à prélever sur les marges insolentes des grands groupes agroalimentaires et de la grande distribution ;
– pour le financement de ces mesures : confiscation des milliards offerts aux capitalistes et aux spéculateurs et des 413 milliards de la loi de programmation militaire.

En forgeant l’alliance des travailleurs des villes et des campagnes, l’alliance ouvrière et paysanne, il est possible de faire reculer ce gouvernement minoritaire.
Et s’il ne cède pas, il faudra bien imposer un gouvernement de la majorité laborieuse, un gouvernement des travailleurs et de la démocratie.

Montreuil, le 25 janvier, 16h30

Le Parti des travailleurs soutient la liste « Pour le pain, la paix, la liberté » conduite par Camille Adoue pour les élections européennes. Son journal, La Tribune des travailleurs, est ouvert à toutes les initiatives d’unité pour combattre ce gouvernement. Il informe que le 3 février se tiendra à Paris une rencontre nationale des comités ouvriers et jeunes pour l’unité.

Moyen-Orient : arrêt immédiat de l’escalade vers un conflit généralisé !

Travailleurs et jeunes, en France et dans le monde, nous voyons avec effroi l’escalade en cours qui, du génocide du peuple palestinien à Gaza, pourrait entraîner le monde vers une guerre généralisée.

Qui est responsable ? En premier lieu :
l’État d’Israël et le gouvernement Netanyahou.

Le Parti des travailleurs réaffirme ce qu’il a déclaré dès le 7 octobre 2023 : tout travailleur, tout jeune attaché à la paix ne peut que déplorer cet assassinat de centaines de civils israéliens. Mais cela ne saurait justifier le génocide du peuple palestinien commis par l’État d’Israël à Gaza, où près de 30 000 enfants, femmes et hommes, pour l’essentiel des civils, ont déjà été assassinés et près de 100000 ont été blessés. Rien ne saurait justifier le siège imposé par Israël à la bande de Gaza qui menace les survivants, privés d’eau, de nourriture et de soins, de périr de la faim et des épidémies. Rien ne saurait justifier la logique jusqu’au-boutiste du gouvernement israélien qui, à Gaza comme en Cisjordanie, organise la « deuxième Nakba » visant à expulser le peuple palestinien de ses terres.

Qu’est-ce qui rend possible cette guerre que mène l’état d’Israël contre le peuple palestinien ?

C’est le soutien que lui apportent les grandes puissances, à commencer par l’impérialisme américain sous la direction de Biden : sans ce soutien militaire et financier, Netanyahou serait contraint de renoncer à poursuivre cette guerre. Et il en va de même concernant le soutien que lui apportent l’Union européenne et tous les gouvernements des grandes puissances. Et cela est vrai pour Macron qui multiplie les déclarations s’inquiétant hypocritement du sort des civils à Gaza mais maintient tous les liens diplomatiques, politiques, économiques et commerciaux avec l’État d’Israël.

Aujourd’hui, l’État d’Israël franchit un nouveau cran.

Il tente d’entraîner l’humanité tout entière dans une guerre généralisée, une marche délibérée vers une guerre mondiale qui ne dit pas son nom.

Le 25 décembre 2023, une frappe israélienne à Damas (Syrie) a assassiné un haut dirigeant militaire iranien.
Le 2 janvier, une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth (Liban) a assassiné plusieurs responsables du Hamas palestinien sur un territoire contrôlé par le Hezbollah libanais.
Il faut à tout prix arrêter cette escalade qui conduit tout droit à un conflit mondial dont les peuples, tous les peuples, paieront les conséquences dévastatrices, au seul profit des multinationales et des spéculateurs capitalistes.

Répétons-le : rien de ce que fait Netanyahou ne serait possible s’il n’était pas assuré du soutien de l’impérialisme américain, de l’Union européenne et des gouvernements des grandes puissances, dont celui de Macron, et de l’impunité que tous lui garantissent à travers l’ONU.

Les travailleurs, les jeunes, en France et dans le monde, veulent la paix.

Ils ne veulent pas d’un conflit généralisé. Ils veulent l’arrêt immédiat de la guerre génocidaire contre le peuple palestinien, l’arrêt de la boucherie en Ukraine et des guerres qui ravagent l’Afrique.
Les travailleurs, les jeunes savent que derrière ces guerres, et quel qu’en soit le prétexte, se cachent les intérêts des grandes multinationales capitalistes qui pillent les richesses des peuples. Ils savent que la guerre « à l’extérieur » est toujours le prétexte pour frapper « à l’intérieur » les conquêtes sociales et les libertés démocratiques.

Le Parti des travailleurs estime que c’est la responsabilité du mouvement ouvrier, et plus précisément des dirigeants de ses organisations, d’appeler travailleurs et jeunes à se mobiliser :

pour l’arrêt immédiat des massacres à Gaza ;
pour la levée immédiate du blocus ;
pour l’arrêt immédiat de l’escalade vers un conflit généralisé, alimentée par Netanyahou.

Et pour exiger du gouvernement Macron qu’il cesse immédiatement toute aide financière et militaire à Israël et rompe toutes ses relations diplomatiques, politiques, économiques et commerciales avec l’État d’Israël !

C’est la seule voie aujourd’hui pour faire reculer ceux qui veulent entraîner l’humanité dans la barbarie.

Montreuil le 4 janvier, 19 heures

Abrogation de la loi « immigration » et de toutes les mesures anti-ouvrières du gouvernement Macron – Borne – Darmanin !

Communiqué du Parti des travailleurs

Le 19 décembre, une majorité de députés macronistes a fait bloc avec la droite et l’extrême droite pour faire passer la loi « immigration » de Darmanin. 

Cette loi est une loi raciste qui prive les travailleurs immigrés de droits en principe reconnus à tous les travailleurs. En particulier, elle supprime: 

– une partie des prestations sociales concernant les travailleurs étrangers en activité et en situation régulière qui, pourtant, cotisent à la Sécurité sociale ; 

– l’automaticité du droit du sol pour les jeunes nés en France de parents étrangers ; 

– l’aide médicale d’État (AME) dans les prochaines semaines. 

En outre, elle durcit les règles du regroupement familial… 

À travers cette nouvelle alliance droite – extrême droite – macronistes, la V° République dérive vers la liquidation à terme de tout ce qui subsiste de démocratie dans ce pays. 

Dès l’adoption de la loi, plusieurs organisations politiques et syndicales ont lancé un appel à la mobilisation pour son abrogation. 

Cette revendication est juste. Il faut la compléter. Car la loi « immigration » qui frappe une catégorie de travailleurs en attisant la division est une menace pour tous. Ainsi, au moment même où Darmanin faisait passer cette loi au Parlement, son collègue Lemaire discutait à Bruxelles du durcissement des critères de stabilité monétaire qui va entraîner de nouvelles mesures d’austérité contre les services publics, contre le pouvoir d’achat et l’ensemble de nos droits. 

L’urgence est de forger le front unique des travailleurs et des organisations pour l’abrogation de la loi « immigration » et de la réforme des retraites et de toutes les contre réformes. 

L’urgence est de forger le front unique des travailleurs et des organisations pour la confiscation des 413 milliards de la loi de programmation militaire et des centaines de milliards offerts aux patrons chaque année par le gouvernement, et pour l’affectation de ces sommes à la satisfaction des besoins du peuple travailleur et de la jeunesse. 

L’urgence est de forger le front unique solide, le bloc compact des travailleurs et des organisations. 

Travailleurs, ne nous laissons pas diviser entre ceux qui sont « français » et ceux qui ne le sont pas ! 

Unissons-nous pour défendre toutes les revendications contre ce gouvernement de la réaction et ses lois anti-ouvrières et racistes ! 

Montreuil, le 20 décembre, 12 heures

Une manifestante victime d’une agression

Communiqué — Une manifestante victime d’une agression

Ce 17 décembre, au cours de la manifestation parisienne de soutien au peuple palestinien, une manifestante, notre camarade Michèle Gluckstein, a été victime d’une agression. Alors qu’elle diffusait La Tribune des travailleurs sur le côté du cortège de notre parti, et qu’elle scandait avec les autres manifestants le mot d’ordre « Juifs, arabes, tous unis dans une seule Palestine laïque et démocratique », une militante du « Parti ouvrier indépendant » (POI) Nadia D. s’est précipitée sur elle en hurlant : « Gluckstein sioniste » et en cherchant à la frapper au moyen du drapeau du POI qu’elle tenait dans sa main.

Notre camarade n’a dû son salut qu’à l’intervention de deux jeunes femmes présentes sur les lieux, que nous ne connaissons pas mais que nous remercions ici.

Le Parti des travailleurs dénonce cette tentative de faire taire les partisans d’un seul État laïque et démocratique sur tout le territoire historique de la Palestine. Cette agression est d’autant plus inacceptable que son caractère antisémite n’est pas à démontrer : seule la référence au nom de notre camarade peut expliquer – dans une confusion délibérée et lamentable entre juif et sioniste – cette lâche agression.

Plainte est déposée.

Quelles que soient les positions que chacun peut avoir sur la question palestinienne, rien ne saurait justifier les agressions physiques, rien ne saurait justifier la remise en cause de la liberté d’expression, rien ne saurait justifier l’antisémitisme.

Montreuil, le 17 décembre, 19 heures

Gaza. Maintenant, tout de suite et par tous les moyens : Arrêtez le massacre !

Un génocide est en cours à Gaza.

Le Programme alimentaire mondial indique que « neuf ménages sur dix à Gaza passent des jours et des nuits sans manger, certains pendant dix jours le mois dernier. » Médecins sans frontières met en cause les États-Unis car leur « soutien politique et financier à Israël » en fait des « complices du massacre ». Le journal Le Monde s’inquiète : « Alors que les bombes qu’il fournit à Israël continuent de labourer Gaza sans épargner les civils, Washington peut-il croire que ces semailles de fer puissent produire autre chose sur cette terre ensanglantée qu’une haine inextinguible ? »

Il n’y a RIEN à attendre de Biden ou de l’ONU !

Agir pour arrêter le massacre, ce n’est pas faire des suppliques à Biden ou à l’ONU pour un « cessez-le-feu ».

Il n’y a rien à attendre de Biden : c’est lui qui est le principal responsable de ce qui se passe aujourd’hui à Gaza. Comme le dit l’ex-officier de l’armée française Christophe Ancel « les Israéliens n’ont pas de stocks de munitions d’artillerie et de bombes guidées. Ils sont intégralement dépendants des livraisons américaines (…) Si Washington décidait de la fin de cette offensive, au bout de trois jours, elle serait terminée de fait » (11 décembre).

Rien à attendre non plus de l’ONU qui, depuis soixante-quinze ans, reste fidèle à sa résolution de 1947 qui a imposé la partition de la Palestine à l’origine des souffrances infligées depuis à tous les habitants de la région.

Pour que cessent les bombardements !

Pour que les troupes israéliennes se retirent de Gaza !

Pour que le siège de Gaza soit immédiatement levé !

Pour que les moyens soient mobilisés pour nourrir, soigner et sauver la population de Gaza…

Les dirigeants des organisations ouvrières – en particulier aux États-Unis comme le demandent travailleurs, militants ouvriers et jeunes américains – doivent appeler les travailleurs :

  • à bloquer les livraisons d’armes à Israël dans les ports et les aéroports,
  • à faire cesser l’aide militaire et financière des États-Unis et des puissances capitalistes à Israël !

Informé qu’un Collectif d’organisations appelle à manifester à Paris, dimanche 17 décembre à 14h, place de la République*, le Parti des travailleurs y sera présent sous ses drapeaux et avec ses mots d’ordre.

Prenez le parti des travailleurs !

Travailleuses, travailleurs et vous, jeunes, qui vous rangez du côté des exploités, nous vous adressons cet appel : ensemble construisons le Parti des travailleurs, l’outil nécessaire pour faire triompher nos aspirations.

Le Parti des travailleurs affirme que les travailleurs et les jeunes ont leurs revendications, leur ordre du jour, leurs aspirations. Et d’abord : la paix !

Gaza réduite à un « cimetière à ciel ouvert » (Médecins du monde) par les bombes israéliennes, les centaines de milliers de morts russes et ukrainiens dans une guerre qui n’en finit pas, la désolation de l’Afrique soumise au pillage des multinationales : ces guerres, ces massacres, et bien d’autres désastres, pointent du doigt un responsable, le système capitaliste. Et avec lui, les gouvernements des grandes puissances impérialistes à son service et leur OTAN, leur Union européenne, leur ONU… Le Parti des travailleurs combat pour l’unité entre les peuples. Il rejette toute tentative de les diviser et de les opposer. Il affirme le droit des peuples à vivre libres et à déterminer eux-mêmes leur avenir. C’est pourquoi il lutte pour l’arrêt de la guerre meurtrière en Ukraine, pour l’arrêt immédiat du massacre à Gaza et, au-delà, pour la reconnaissance du droit du peuple palestinien à déterminer lui- même son avenir. Partisans de l’Internationale ouvrière, nous agissons en ce sens au sein du Comité ouvrier inter- national avec nos camarades de quarante pays.

En France, le Parti des travailleurs combat en toutes cir- constances pour l’unité de la classe ouvrière. Il rejette toute division entre travailleurs et jeunes, français et immigrés, et toutes les formes de racisme et de discri- mination.

Le Parti des travailleurs rejette les appels lancés à l’union nationale. Nous affirmons que patrons et travailleurs n’ont pas les mêmes intérêts. Le Parti des travailleurs refuse de suivre les partis de « gauche » dont les députés, en France, ont voté les centaines de milliards d’euros d’aide aux capitalistes et dont les députés au Parlement européen ont voté à six reprises les dépenses militaires pour la guerre en Ukraine. Nous gardons en mémoire ce fait : quelques semaines après que le cri « Macron démission ! » a jailli dans les manifestations contre la réforme des retraites, les dirigeants des partis de « gauche » ont répondu présent aux invitations de Macron et de Borne à participer à toutes sortes de « sommets », y compris au dîner commun des dirigeants de tous les partis (dont le Rassemblement national) autour de Macron.

À l’union nationale, nous opposons la nécessité pour les travailleurs de préserver leur indépendance et celle de leurs organisations.

Travailleuses, travailleurs et jeunes, comme nous, vous savez que la société est divisée en classes. Vous subissez chaque jour les conséquences de l’effondrement social, la faim et la misère qui se répandent dans le pays, tandis que d’immenses profits s’accumulent entre les mains de quelques-uns. C’est pourquoi nous vous invitons à construire un parti résolument orienté sur la lutte de classe. Oui, la lutte de classe : la seule arme entre nos mains pour arracher les revendications, toutes les revendications. Y compris la revendication d’un gouvernement des travailleurs au service des travailleurs, un gouvernement de la majorité qui n’hésitera pas à rompre avec le régime de plus en plus antidémocratique de la Ve République et avec cette Union européenne de guerre et de destruction.

Partisan de la démocratie et du socialisme – c’est-à-dire l’appropriation collective des moyens de production par les producteurs eux-mêmes –, le Parti des travailleurs revendique l’élection d’une Assemblée constituante par laquelle le peuple définira lui-même la forme et le contenu de la démocratie.

Travailleuses, travailleurs et jeunes, ce Parti des travail- leurs, vous le connaissez pour beaucoup d’entre vous à travers notre hebdomadaire La Tribune des travailleurs. Ce journal reflète ce que nous sommes : un parti dans lequel se retrouvent des travailleurs et des jeunes venus de tous les horizons du mouvement ouvrier, du mouve- ment syndical, du Parti communiste, du Parti socialiste, de La France insoumise, du courant trotskyste et d’autres sans engagement politique antérieur.

Pour la libération de la classe des producteurs, ensemble, construisons ce parti ! Rejoignez-nous !

Adopté à l’unanimité des délégués au Conseil fédéral national du Parti des travailleurs réuni le 10 décembre 2023 à Montreuil.

Levée du siège de Gaza, arrêt des bombardements !

Après la décision du gouvernement Netanyahou de mettre fin à la trêve et d’attaquer par la terre et par les airs la bande de Gaza, du nord au sud, l’ONU annonce « un scénario encore plus infernal ».
Les chars israéliens assiègent la ville de Khan Younès, tandis que l’agence Reuters (4 décembre) rapporte qu’« Israël ordonne aux habitants de Gaza de fuir, puis les bombarde là où elle leur a dit d’aller ».

Et pendant ce temps, en Cisjordanie, les colons extrémistes continuent à s’en prendre aux Palestiniens.
Biden – confronté à un rejet de l’intervention israélienne par la population américaine comme on n’en a jamais connu – multiplie les mises en garde à Netanyahou…

C’est pourquoi il ressort de son chapeau la prétendue «solution à deux États». Une « solution » régulièrement invoquée depuis la résolution de partition de la Palestine le 29 novembre 1947, dont on sait qu’elle ne débouche que sur de nouvelles impasses.
Et l’administration US continue à livrer à Netanyahou les armes qui martyrisent le peuple palestinien.

Un collectif d’organisations appelle samedi 9 décembre à Paris, à un rassemblement statique, place de la Sorbonne, de 14h30 à 17 heures.
Le POID appelle ses adhérents et sympathisants à se rassembler, sous les drapeaux du parti et sur ses mots d’ordre :

Maintenant, tout de suite : arrêt de l’agression israélienne ! Maintenant, tout de suite, levée du siège de Gaza !
La terre, la paix, la liberté : Palestine, libre et indépendante !

Montreuil, le 7 décembre 2023

Arrêt immédiat des bombardements israéliens ! Levée du blocus de Gaza !

Dans la manifestation du 2 décembre à Paris.

Communiqué – Le 1er décembre, le gouvernement israélien a décidé de mettre fin à la trêve de quelques jours et a pris la responsabilité de reprendre ses bombardements sur la bande de Gaza.

178 morts et des centaines de blessés, dans la seule journée du 1er décembre, s’ajoutent aux plus de 15 000 morts (dont la moitié sont des enfants) assassinés depuis le 7 octobre, sans compter les milliers d’autres « disparus » sous les décombres des immeubles bombardés. 

Après avoir totalement détruit la ville de Gaza et contraint un million de ses habitants à fuir au sud, l’armée israélienne frappe désormais Khan Younes, plus au sud, confirmant que les objectifs du gouvernement Netanyahou visent bien à chasser les Palestiniens de leurs terres, en les repoussant toujours plus vers le sud. 

« C’est une guerre contre les enfants » a déclaré, depuis un hôpital de la bande de Gaza, James Elder, porte-parole de l’UNICEF (France info, 1er décembre) tandis que Jean François Corty, vice-président de Médecins du Monde, a dénoncé un « carnage à venir » et une « famine programmée ». 

Les travailleurs et les peuples du monde entier qui ont manifesté massivement contre le massacre du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie condamnent cette nouvelle offensive barbare du gouvernement israélien. 

Ils savent que rien de tout cela ne serait possible sans la complicité des grandes puissances, à commencer par l’administration américaine qui alimente Israël en armes. Complicité également des gouvernement de l’Union européenne et du gouvernement Macron. 

Ce sont ces mêmes grandes puissances qui, il y a 76 ans, ont par le vote de la résolution 181 de l’ONU (29 novembre 1947) imposé la partition de la Palestine, c’est-à-dire sa division artificielle sur des bases religieuses. Partition qui est à l’origine de l’expulsion de 800 000 Palestiniens en mai 1948 et de tous les massacres qui ont suivi, frappant le peuple palestinien mais aussi les populations juives.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique qui se prononce pour une solution démocratique en Palestine garantissant l’égalité des droits de tous ses habitants, Arabes et Juifs, se prononce pour :

l’arrêt immédiat des bombardements ;

le retrait immédiat des troupes israéliennes ;

la levée immédiat du siège meurtrier imposé à Gaza depuis 2007 !

 

Montreuil, le 2 décembre 2023