Les millards pour la guerre, ça suffit ! Confiscation de ces milliards pour l’école, les hôpitaux, les services publics !

Le 26 avril, les agences de notation Moody’s et Fitch – qui mesurent le risque de non-remboursement de la dette d’un État – ont rendu leur verdict : la note de la France n’a pas été dégradée.

Immédiatement, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a publié un communiqué indiquant que cette décision était un encouragement à poursuivre les coupes dans les services publics.

Qui va payer ?

Les locataires des HLM : le projet de loi Kasbarian prévoit l’application d’un surloyer dès que les revenus d’un ménage excèdent de un euro les plafonds de ressources (contre un dépassement de 20 % auparavant). Conséquence : plus de 200 000 locataires seraient concernés par ce surloyer, contre 80 000 aujourd’hui, et devront payer plus cher ou quitter leur logement.

Les chômeurs : sont déjà annoncées la diminution du montant et de la durée de l’indemnisation et l’augmentation du nombre de mois travaillés pour prétendre à une allocation.

Mais pour le gouvernement, c’est insuffisant. La ministre du Travail, Catherine Vautrin, dit réfléchir à d’autres mesures : la dégressivité des allocations

appliquée à tous (et pas seulement aux salaires plus élevés comme c’est le cas actuellement) ; l’augmentation du délai de carence en cas de licenciement ou de rupture conventionnelle. Rappelons que ce délai, calculé en fonction des sommes reçues, est aujourd’hui plafonné à 6 mois ; le gouvernement envisagerait de le porter à huit mois ou plus.

Celles et ceux dont les salaires sont bloqués et qui doivent faire face à la flambée des prix depuis plu- sieurs années.

Les enseignants, les parents, les élèves, les personnels hospitaliers et les malades qui chaque jour sont confrontés au manque de postes et de moyens.

En revanche, c’est à guichet ouvert pour les capitalistes et les marchands de canons. Cela porte un nom : l’économie de guerre.

Cette politique doit être combattue par quiconque prétend agir pour la paix.

Elle est combattue par les travailleurs qui, avec leurs syndicats, décident de se mobiliser pour leurs revendications ; par les travailleurs qui décident la grève contre les licenciements et pour l’augmentation des salaires, la grève pour vivre dignement.

Pas un sou, pas une arme, pas un homme pour la guerre !

Le 17 avril, le gouvernement a présenté son « programme de stabilité » pour 2024-2027. Il y confirme les coupes budgétaires massives au nom de la « réduction du déficit public » et l’accélération des contre-réformes contre les droits des travailleurs.

Le 21 avril, la Chambre des représentants des États-Unis a voté un nouveau paquet d’aides militaires de 95 milliards de dollars (61 milliards pour l’Ukraine, 26 pour Israël et 8 pour Taïwan et les préparatifs de guerre américaine contre la Chine).

Le 22 avril, le rapport annuel du Stockholm Institute for Peace (Sipri) sur les dépenses militaires mon- diales a été publié. Record battu : les dépenses militaires s’élèvent à 2 443 milliards de dollars, en aug- mentation de près de 7 % par rapport à 2022 !

Un hasard ? Non ! Simplement l’expression concentrée du passage en économie de guerre décidé par Macron dès 2022… et par tous les chefs d’État capitalistes.

Et qui dit économie de guerre dit coupes et contre-réformes pour aggraver encore la situation des travailleurs et de leurs familles.

Qui dit économie de guerre dit des milliards prélevés pour les dépenses militaires grâce au pillage des services publics.

Une économie de guerre que nul ne conteste à « gauche », y compris ceux qui prétendent lutter contre la guerre, mais qui votent les crédits de guerre à l’Assemblée nationale, au Parlement européen et à la Chambre des représentants aux États-Unis.

Pour les travailleurs et leurs familles, l’économie de guerre, c’est la guerre contre leurs besoins, c’est la guerre contre leurs droits.

À bas l’économie de guerre !
Les milliards pour l’école, les hôpitaux et les services publics !

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MEETING INTERNATIONALISTE
DIMANCHE 2 JUIN, 14h30 • ESPACE CHARENTON • PARIS
327, rue de Charenton, Paris 12 e • Métro Porte-de-Charenton

Suppression des catégories A,B et C, salaire « au mérite », « lever le tabou des licenciements ». Le gouvernement déclare la guerre aux fonctionnaires !

Le 9 avril, le ministre de la Fonction publique Guerini a annoncé un projet de loi qui supprime les catégories A, B et C, instaure le salaire au mérite et « lève le tabou des licenciements ». Des réunions sont d’ores et déjà prévues avec les syndicats de la mi-avril au 20 juin.

Dans le document remis aux fédérations syndicales, le gouvernement met en cause l’existence des corps et cadres d’emplois « définis par le seul niveau théorique de diplôme et de recrutement quel que soit le métier exercé ». Dès 2022, Macron dénonçait ce qu’il appelait les « rigidités » du système des catégories A, B et C. Ces « rigidités », c’est l’existence des droits collectifs du tra- vail appuyés sur les diplômes et les qualifications recon- nus, qui protègent les salariés contre l’individualisation.

Il faut être clair :

• Supprimer les catégories A, B, C, c’est remettre en cause le recrutement par concours sur la base d’un diplôme qui fonde la qualification attachée définitivement à l’agent. Ce système interdit aujourd’hui à l’employeur de remettre en cause la qualification et la rémunération des fonctionnaires.

• Substituer le salaire « au mérite » à la progression de la rémunération automatique à l’ancienneté, c’est diviser les agents dans les services et soumettre chaque agent à sa hiérarchie, avec le risque de voir les salaires baisser.

• « Lever le tabou des licenciements », c’est préparer la suppression en masse de postes de fonctionnaire pour financer la guerre et les économies budgétaire exigées par l’Union européenne. C’est la fin des services publics qui garantissent l’égalité des droits.

En s’attaquant ainsi aux services publics, le gouvernement s’en prend non seulement aux fonctionnaires mais à toute la population : car c’est toute la population qui a un besoin vital des services publics.

Le gouvernement ose appeler les syndicats à participer à l’élaboration de cette loi.

Ce que les travailleurs de la fonction publique sont en droit d’attendre de leurs organisations syndicales, c’est qu’elles répondent d’une seule voix au ministre : il n’y a rien à discuter, ne comptez pas sur nous pour participer à l’élaboration d’une loi de destruction du statut de la fonction publique et des garanties collectives des travailleurs !

Ce que les travailleurs sont en droit d’attendre de leurs organisations syndicales si le gouvernement persiste dans son refus de retirer ce projet, c’est qu’elles disent : alors nous n’aurons d’autre choix – parce que nous sommes en état de légitime défense – que d’appeler à la grève dans l’unité et d’inviter les fonctionnaires à tous les niveaux à se rassembler dans les services, dans les hôpitaux, dans les écoles pour prendre les mesures pour la préparer.

Les milliards pour les statuts, les salaires, les écoles, les hôpitaux, les services publics, pas pour la guerre !

Contre la guerre engagée par le gouvernement à l’intérieur contre les fonctionnaires et l’ensemble des travailleurs, contre la guerre à l’extérieur à laquelle le gouvernement contribue

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Pas un sou, pas une arme, pas un homme pour la guerre !

Pas un jour ne passe sans une déclaration d’engagement dans la guerre de la part du gouvernement français.

La dernière en date : le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a revendiqué la participation militaire de la France à la défense d’Israël contre l’envoi de missiles iraniens dans la nuit du 13 au 14 avril, affirmant : « Ce sont les Iraniens qui ont attaqué Israël » (France 2, 14 avril).

Mais, avant cela, on se souvient des déclarations de Macron à propos de la guerre en Ukraine selon lesquelles il n’excluait pas l’envoi de troupes (26 février). Propos confirmés le 16 mars : « Peut-être qu’à un moment donné […] il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu’elles soient, pour contrer les forces russes. »

Rappelons que Macron a apporté un soutien financier de 3,2 milliards d’euros à Zelenski depuis le début de la guerre et qu’il s’est engagé à apporter 3 milliards d’euros d’aide militaire supplémentaire en 2024.

Ajoutons que le 26 mars le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a reconnu que le gouvernement avait bien autorisé la livraison des composants pour mitrailleuses à Israël, après le déclenchement de l’offensive à Gaza.

L’argent coule à flots pour la guerre, mais quand il s’agit de l’école et des hôpitaux, le gouvernement répond « On n’a pas les moyens » ! C’est exactement ce qu’a répondu la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, à l’intersyndicale des enseignants de Seine-Saint-Denis et aux syndicats nationaux le 15 avril.

Pas question, pour la ministre, de fournir les moyens nécessaires à l’école ; pas question, pour elle, de retirer sa réforme du « choc des savoirs » qui institue les groupes de niveau dans les collèges.

À l’économie de guerre prônée par le gouvernement,
les travailleurs opposent la défense des services publics.

Les milliards de la guerre doivent être confisqués
et affectés à l’école et aux hôpitaux !

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Accès aux soins Attal a trouvé des « solutions »

Le 6 avril, Attal a annoncé ses « solutions » pour régler le problème de plus en plus dramatique de l’accès aux soins.
Sans surprise, le gouvernement décide de réduire les services rendus à la population et de prendre dans la poche des assurés sociaux.
Parmi les mesures annoncées :
Plus besoin de médecin pour avoir des médicaments

Aujourd’hui, seul le médecin peut délivrer une ordonnance. À partir de juin, les pharmaciens pourront délivrer des antibiotiques en cas d’angine et de cystite simple. Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la Fédération des médecins de France, dénonce une « mesure qui se fera au détriment des patients » qui ne seront plus examinés.
Plus besoin de consultation médicale pour avoir des lunettes
Les opticiens pourront « adapter des verres sans faire repasser le patient par l’ophtalmologue ». Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) alerte sur le danger de cette mesure car, dans un tiers des cas, d’autres pathologies sont détectées, parfois graves, lors de l’examen des patients venus pour un renouvellement d’ordonnance de lunettes.
Pas assez de généralistes ? Allez voir directement le spécialiste !
Pour consulter un médecin spécialiste, il faut aujourd’hui d’abord passer par son médecin traitant. Une expérimentation va être lancée dans treize départements pour permettre aux patients de prendre directement rendez-vous chez un spécialiste. Mais il y a de moins en moins de médecins spécialistes !
Et en plus, la «taxe lapin»!
Le rendez-vous non honoré ou non annulé moins de vingt-quatre heures avant sera facturé 5 euros au patient à partir du 1er janvier 2025.
Cela au moment où six millions de Français n’ont pas de médecin référent en raison de la pénurie organisée par le gouvernement !
Il y aura plus de médecins… en 2035 !
8 150 places en médecine étaient disponibles à l’université en 2017. Il y en aura 12 000 en 2025. Une mesure qui ne peut pas régler le problème des déserts médicaux, puisqu’il faut dix ans pour former un médecin !
Pendant ce temps-là, le gouvernement Macron va-t-en-guerre continue d’engraisser les marchands de canons et les capitalistes.
Signez l’appel du Parti des travailleurs :
« Pas un sou, pas une arme, pas un homme pour la guerre ! »

Ce qui coûte cher, c’est la guerre, pas les chômeurs !

Le 27 mars, Attal a annoncé une énième réforme de l’assurance chômage
Une nouvelle fois, le gouvernement envisage :
• La réduction de la durée maximale d’indemnisation « de plusieurs mois » (passer de 18 mois à 14,5 mois) ;
• l’augmentation du temps travaillé pour avoir droit aux allocations chômage ;
• la diminution du montant de l’allocation.
Cette nouvelle réforme va enfoncer encore un peu plus les chômeurs, considérés comme des « profiteurs », en les réduisant à la misère ou en les contraignant à accepter n’importe quel boulot.

« Profiteurs », les chômeurs ?

Plus de la moitié d’entre eux ne sont pas indemnisés par l’assurance chômage.
Plus de la moitié de ceux qui sont indemnisés travaillent en partie.
Le montant moyen de l’allocation mensuelle est de 1 033 euros.
75 % des demandeurs d’emploi sont au chômage depuis moins d’un an.

En réalité, le but du gouvernement est de mettre la main sur l’argent des travailleurs pour pré- parer et financer ses sales guerres.

Car dans le même temps, Macron multiplie les annonces sur l’envoi possible de troupes en Ukraine ; il veut généraliser le service national universel en 2026 ; sa loi de réquisition des per- sonnels et des outils de production a pour but d’accélérer les cadences de production d’armes et de munitions.

À l’économie de guerre décrétée par Macron, le Parti des travailleurs oppose :
Pas un sou, pas une arme, pas un homme pour la guerre !
Réquisition des milliards détournés pour financer les guerres et affectation de ces sommes aux besoins de la population !

Pas un sou, pas une arme, pas un homme pour la guerre !

Alors que Macron multiplie les déclarations sur l’engagement des troupes françaises en Ukraine, le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, annonce que l’armée « se tient prête quelles que soient les évolutions de la situation internationale » et qu’elle « se prépare aux engagements les plus durs. »
Pendant ce temps, Macron continue de livrer des armes et des munitions à Netanyahou qui poursuit son génocide à Gaza.
Dans le même temps, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire coupe 10 milliards dans les services publics en 2024 et annonce 20 milliards supplémentaires de coupes en 2025.
Mais ce n’est pas tout : les retraites, l’assurance maladie (et notamment la prise en charge des affections de longue durée), et l’assurance chômage sont dans le collimateur du gouvernement.
Il faut ajouter à ces attaques celles contre l’école, en particulier les groupes de niveau contre lesquels se mobilisent massivement les enseignants avec leurs syndicats et les parents depuis plusieurs semaines, en particulier en Seine-Saint-Denis.

En bref, un véritable programme de guerre contre les travailleurs !

Alors que 140 milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires du CAC40 l’an dernier et que 413 milliards sont consacrés à la loi de programmation militaire 2024-2030, les chômeurs, les ma- lades, les retraités, les enseignants et les élèves coûteraient trop cher !

Parce qu’on ne peut lutter contre la marche à la guerre à l’extérieur sans lutter contre la guerre de classe menée à l’intérieur, le Parti des travailleurs se prononce pour :
La confiscation des milliards de la guerre pour les affecter aux besoins de la population !
Pas un sou, pas une arme, pas un homme pour la guerre en Ukraine ! Arrêt des livraisons d’armes et de munitions à Israël !
L’argent pour les écoles, les hôpitaux, les services publics !

Pas un sou, pas une arme pour les fauteurs de guerre !

Macron l’a dit et répété à de nombreuses reprises : il veut faire basculer le pays dans l’économie de guerre.
Comment ? En détournant les budgets des services publics vers le budget de la guerre.
D’abord 10 milliards d’euros en 2024… et ce sera deux fois pire l’an prochain, soit 20 milliards d’euros en plus !
Dans le viseur du gouvernement, « les dispositifs en faveur de la jeunesse, les politiques de l’emploi, la formation professionnelle et l’apprentissage, les dispositifs médicaux, les affections de longue durée » (Les Échos, 7 mars).
Pour mettre en œuvre cette politique, le gouvernement cherche à s’assurer le soutien le plus large, y compris celui des partis « de gauche ». Force est de constater qu’il l’a obtenu.
En novembre 2022 déjà, aucun des chefs de groupe à l’Assemblée nationale n’avait voté contre la résolution qui se prononçait en faveur de la livraison d’armes à Zelenski.
Le 27 février 2024, la tête de liste LFI à l’élection européenne, Manon Aubry, ainsi que tous les députés « de gauche » français, ont voté au Parlement européen 50 milliards de crédits de guerre supplémentaires, après plusieurs autres votes en ce sens. Au total, ce sont 200 milliards d’euros qui ont été accordés par les institutions européennes et les États membres à Zelenski.
Le 12 mars 2024, lors du débat organisé à l’Assemblée nationale sur l’accord France-Ukraine, les macronistes, la droite, le PS, les Verts ont voté pour l’accord Macron-Zelenski (de 3 milliards supplémentaires de « soutien à l’Ukraine »). Le RN s’est abstenu, en désaccord avec certaines clauses. La France insoumise et le Parti communiste, hostiles à l’envoi de troupes en Ukraine, ont voté contre. Mais tous ont revendiqué d’être dans le même camp du « soutien à l’Ukraine ».
Dans le conflit en cours, les travailleurs devraient- ils se ranger dans l’un ou l’autre des camps en présence ?
Le seul camp dans lequel les travailleurs peuvent se ranger, c’est celui des femmes russes qui exigent le retour de leurs frères et maris du front où on les envoie de force, celui des jeunes Ukrainiens de plus en plus opposés à la boucherie en cours.

Nul ne peut prétendre s’opposer à la guerre en votant les crédits de guerre.

Pas un sou, pas une arme pour les fauteurs de guerre !
Ni Poutine ni Zelenski, indépendance du mouvement ouvrier !

Les centaines de milliards de la guerre pour l’école, les hôpitaux et les besoins de la population

10 milliards de coupes dans le budget de l’État Une politique au service de la classe capitaliste

Deux mois après son adoption, le budget 2024 a été amputé de 10 milliards d’euros au nom du «remboursement de la dette».
Les coupes annoncées par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire le 18 février ont été validées par un décret publié le 22 février.
Contrairement à ce que prétend Le Maire, toute la population est concernée : parents, enseignants, malades, personnes en situation de handicap, chômeurs, jeunes, artistes… Qu’on en juge au vu des principales coupes décidées :
700 millions en moins pour l’Éducation nationale. Dès le mois de septembre 2024, 2 620 postes d’enseignant devraient disparaitre dans les écoles
et 1 740 dans les collèges et les lycées. Il faut ajouter la suppression de 4 600 postes d’AED et d’AESH en raison de la suppression de 262 millions à la mission « vie de l’élève ». Une saignée sans précédent qui s’ajoute aux suppressions de postes déjà votées
au budget 2024.
900 millions en moins pour l’enseignement supérieur et la recherche, soit en moyenne 1 million de budget en moins pour chacune des universités (c’est l’équivalent de 1 300 postes).
Dans cet ensemble, le budget « vie étudiante » – bourses et logements du CROUS – perd 125 millions, quand 19 % des étudiants ne mangent pas à leur faim et 41 % d’entre eux doivent travailler pour payer leurs études.
300 millions en moins pour l’aide à l’accès au logement.
• 204 millions en moins pour la culture.
• 341 millions en moins pour les infrastructures
et services de transport.
• 230 millions en moins pour la dépendance et le handicap.
• 130 millions en moins pour la jeunesse et la vie associative.
• 228 millions en moins pour l’accès et le retour à l’emploi.

D’autres postes de dépenses sont épargnés par ces coupes massives. C’est par exemple le cas du poste « Sécurités » qui regroupe notamment la police et la gendarmerie, ainsi que celui des armées, avec 3 milliards d’aides supplémentaires à l’Ukraine.
Quant aux patrons, ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Patrick Martin, le président du Medef avait prévenu : « Remettre en cause les aides aux entreprises, c’est une ligne rouge » (Les Échos, 23 février). Et il a été entendu par le gouvernement qui s’est engagé à ne pas remettre en cause ces aides, et notamment le fameux Crédit impôt recherche (CIR) – soit 6 milliards d’euros –, devenu une véritable niche fiscale.

  • Toutes ces coupes doivent être annulées.
  • Tous les moyens doivent être dégagés – en commençant par la confiscation des profits gigantesques des entreprises et des milliards de la loi de programmation militaire – pour répondre aux besoins de la population.

Budget 2024 – 10 milliards d’euros supplémentaires pris dans la poche des travailleurs

Le 18 février, au prétexte d’une prévision de croissance revue à la baisse, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé 10 milliards de coupes supplémentaires dans le budget de l’État pour 2024 (deux mois après son adoption).

10 milliards pour rembourser la dette et ainsi obtenir une bonne note auprès des agences de notation financière Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s qui doivent rendre leur verdict en avril et mai.

Qui va payer ? Les travailleurs qui vont devoir encore un peu plus se serrer la ceinture.

Sur les 10 milliards, 5 sont pris sur la gestion des ministères, et notamment :

  • L’instauration d’un reste à charge sur le compte personnel de formation, qui devrait dégager 200 millions.
  • Le décalage dans le temps de recrutement d’agents permettant d’économiser 700 millions.

5 autres milliards sont « économisés » grâce à l’annulation de politiques publiques, et notamment :

La suppression du « chèque carburant » de 100 euros versé aux salariés aux revenus modestes qui utilisent leur véhicule pour aller travailler, à partir du moment où les prix des carburants atteignaient 2 euros le litre.

La diminution de 1 milliard pour le dispositif MaPrimeRénov’.

La réduction du budget de France compétences chargée de la formation professionnelle.

Le Maire ose parler d’un « effort [qui] sera équitablement réparti » entre « l’État » et les « Français ». Mensonge !

Car quand on coupe dans le budget des ministères, quand on réduit les moyens accordés aux services publics (école, hôpitaux, transports…), ce sont les travailleurs qui en paient le prix ! En réalité, ces 10 milliards vont être volés à la population.

Et ce n’est pas fini. Le Maire n’exclut pas d’imposer de nouvelles coupes avant l’été et envisage des coupes budgétaires encore plus importantes en 2025.

Tout cela au nom de la dette. Mais quelle dette ? Pas celle des travailleurs, mais celle des capitalistes et des marchands d’armes.

En revanche, quand il s’agit du financement de la guerre en Ukraine, c’est à guichet ouvert. Zelensky et Macron ont signé, le 16 février à Paris, un accord bilatéral de sécurité par lequel la France s’engage à fournir en 2024 « jusqu’à 3 milliards d’euros » d’aide militaire « supplémentaire » à Kiev.

Ni pour la dette, ni pour la guerre, ce n’est pas aux travailleurs de payer !