Pas un sou, pas une arme pour les fauteurs de guerre !

Macron l’a dit et répété à de nombreuses reprises : il veut faire basculer le pays dans l’économie de guerre.
Comment ? En détournant les budgets des services publics vers le budget de la guerre.
D’abord 10 milliards d’euros en 2024… et ce sera deux fois pire l’an prochain, soit 20 milliards d’euros en plus !
Dans le viseur du gouvernement, « les dispositifs en faveur de la jeunesse, les politiques de l’emploi, la formation professionnelle et l’apprentissage, les dispositifs médicaux, les affections de longue durée » (Les Échos, 7 mars).
Pour mettre en œuvre cette politique, le gouvernement cherche à s’assurer le soutien le plus large, y compris celui des partis « de gauche ». Force est de constater qu’il l’a obtenu.
En novembre 2022 déjà, aucun des chefs de groupe à l’Assemblée nationale n’avait voté contre la résolution qui se prononçait en faveur de la livraison d’armes à Zelenski.
Le 27 février 2024, la tête de liste LFI à l’élection européenne, Manon Aubry, ainsi que tous les députés « de gauche » français, ont voté au Parlement européen 50 milliards de crédits de guerre supplémentaires, après plusieurs autres votes en ce sens. Au total, ce sont 200 milliards d’euros qui ont été accordés par les institutions européennes et les États membres à Zelenski.
Le 12 mars 2024, lors du débat organisé à l’Assemblée nationale sur l’accord France-Ukraine, les macronistes, la droite, le PS, les Verts ont voté pour l’accord Macron-Zelenski (de 3 milliards supplémentaires de « soutien à l’Ukraine »). Le RN s’est abstenu, en désaccord avec certaines clauses. La France insoumise et le Parti communiste, hostiles à l’envoi de troupes en Ukraine, ont voté contre. Mais tous ont revendiqué d’être dans le même camp du « soutien à l’Ukraine ».
Dans le conflit en cours, les travailleurs devraient- ils se ranger dans l’un ou l’autre des camps en présence ?
Le seul camp dans lequel les travailleurs peuvent se ranger, c’est celui des femmes russes qui exigent le retour de leurs frères et maris du front où on les envoie de force, celui des jeunes Ukrainiens de plus en plus opposés à la boucherie en cours.

Nul ne peut prétendre s’opposer à la guerre en votant les crédits de guerre.

Pas un sou, pas une arme pour les fauteurs de guerre !
Ni Poutine ni Zelenski, indépendance du mouvement ouvrier !

Les centaines de milliards de la guerre pour l’école, les hôpitaux et les besoins de la population