Le gouvernement s’en prend à nouveau aux chômeurs

Le 30 janvier, le Premier ministre Attal a dévoilé sa « feuille de route » pour les mois à venir.

À nouveau, les chômeurs sont montrés du doigt comme des fainéants. À nouveau, ils sont dans le collimateur du gouvernement.

Déjà en 2021, le gouvernement Macron-Castex a mis en œuvre la dégressivité des allocations pour les cadres et diminué le montant de l’allocation pour tous. Puis il a durci les conditions d’accès à l’indemnisation.
En 2023, le gouvernement Macron-Borne a réduit de 25 % la durée maximale d’indemnisation pour les nouveaux chômeurs, pour les contraindre à accepter n’importe quel boulot.
Et aujourd’hui, Attal franchit un cran : il fait basculer les chômeurs en fin de droits, qui touchent l’al- location spécifique de solidarité (ASS), vers le RSA.

Pour les chômeurs en fin de droits, c’est la double peine !

Avec l’ASS, le travailleur continuait à valider des trimestres pour sa retraite (contrairement au RSA). Plus de 320 000 chômeurs en bénéficiant actuellement ne pourront pas atteindre le nombre de trimestres nécessaire pour une pension à taux plein. La décote sera augmentée… et la pension amputée.
Les allocataires du RSA auront l’obligation de travailler 15 heures par semaine, sans que cela compte pour leur retraite.

Ajoutons que l’ASS est financée par l’État alors que le RSA est financé par les départements.
Le gouvernement se défausse donc une nouvelle fois sur les départements qui vont devoir trouver les financements nécessaires.

Et comme si ça ne suffisait pas, Attal annonce qu’il faudra « aller plus loin dans la réforme de l’assurance chômage », afin de réaliser 440 millions d’euros d’économies pour la période 2024-2027,
Comment ? En relevant l’âge à partir duquel les chômeurs ont droit à une indemnisation plus longue (actuellement, c’est à partir de 55 ans) et en réduisant la durée de cette indemnisation.
Attal a également annoncé une nouvelle réforme du Code du travail, engagée avant l’été, comme une « nouvelle étape » des ordonnances de 2017 qui avaient déjà considérablement remis en cause les droits des salariés.

Il s’agit bien d’un véritable programme de guerre contre les travailleurs.

Non à la suppression de l’ASS !
Retrait de toutes les contre-réformes de l’assurance chômage !
Dehors ce gouvernement qui s’en prend aux plus fragiles et aux plus pauvres !

« Qu’ils augmentent les salaires de tous les travailleurs, ça augmentera les revenus des agriculteurs ! » (Une agricultrice sur un barrage dans le Gers, 28 janvier)

Depuis la mi-janvier, les paysans multiplient les barrages pour faire prévaloir leurs revendications.

Ils n’acceptent plus que leurs exploitations soient étranglées par la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne et les patrons de l’industrie agroalimentaire.
Ils n’acceptent plus de revendre à perte leur production aux grands groupes et de vivre dans la misère ou bien de devoir se séparer de leurs terres ou de leurs élevages au profit des géants de l’agroalimentaire.
Ils savent que cette situation n’est pas la faute des consommateurs, mais celle de tous ceux qui – gros patrons du secteur, gouvernement et Union européenne – non seulement bloquent les salaires des travailleurs, ne leur permettant pas de consommer des produits alimentaires de qualité, mais, en plus, les étranglent.

Pendant ce temps-là, le gouvernement multiple les rencontres avec les seuls représentants des « gros » agriculteurs.
Pourtant, ce sont ceux-là mêmes qui sont responsables de la crise actuelle, en se gavant sur le dos des agriculteurs et des consommateurs.
Cette politique pour les « gros » est organisée par le gouvernement Macron-Attal.

Face à cette politique, une seule solution : l’alliance ouvrière et paysanne qui imposera :
que les prix soient garantis à la production à un niveau qui permette aux paysans de vivre de leur travail
une augmentation générale des salaires pour tous les travailleurs qui permette d’augmenter leur pouvoir d’achat
la confiscation des gigantesques profits des « gros » pour permettre à chacun de vivre de son travail et de se nourrir autant que de besoin.

L’ennemi de tous les travailleurs des villes et des campagnes, c’est Macron et son gouvernement !

Dans sa conférence de presse du 16 janvier, Macron a annoncé :
• La hausse de 10 % du prix de l’électricité au 1er février (la quatrième en deux ans, pour une augmentation totale de 44 %).
• Le doublement des franchises sur chaque boîte de médicaments (de 0,5 à 1 euro) et les consultations médicales (de 1 à 2 euros) et la fin de leur plafonnement annuel à 50 euros (hormis pour les malades en affection de longue durée).
• La généralisation du Service national universel pour les élèves de seconde.
Il a confirmé une politique raciste dans la lignée de sa loi Immigration, une politique de plus en plus à droite. Il a déclaré : « La France doit rester la France ».
Macron, c’est la « préférence nationale » et la division entre nationalités, entre travailleurs français et immigrés.

Macron, c’est la vie chère.
Macron, c’est la militarisation de la société
et la marche vers la guerre.
Macron, c’est le pillage de 12 milliards, annoncé par son ministre de l’Économie Le Maire, qui seraient volés dans les poches des travailleurs.
Pendant ce temps, il déverse 413 milliards pour la loi de programmation militaire pro-guerre. Pendant ce temps, 100 milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2023.

Ces milliards doivent être réquisitionnés contre la faim, contre le froid,
contre la pauvreté qui se généralise, pour les salaires et les retraites,
pour que les petits paysans puissent vivre de leur travail,
pour les besoins de la population.

L’unité des organisations ouvrières doit se réaliser pour imposer au gouvernement des capitalistes la réquisition de ces milliards. Et s’il le refuse, l’unité ouvrière saura imposer un gouvernement des travailleurs et de la démocratie.

Flambée des tarifs de l’électricité. Le gouvernement est responsable !

Le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, impose toujours plus de coupes dans le budget de l’État : seize milliards en 2024, douze milliards supplémentaires annoncés pour 2025.
Qui est victime de ces coupes ?
Les familles ouvrières qui vont devoir encore un peu plus se serrer la ceinture.

Un exemple : les tarifs de l’électricité
Depuis deux ans, ils ont augmenté en moyenne de plus de 30 %. Du jamais-vu !
Mais ce n’est pas fini. Est d’ores et déjà annoncée une hausse de 10 % le 1er février. Pourtant, les prix ont beaucoup chuté sur les marchés de gros.

Mais qu’à cela ne tienne !
Le gouvernement provoque une hausse de 10 % le 1er février en augmentant les taxes et en supprimant le bouclier tarifaire.
Avec cette nouvelle hausse de 10 %, la facture annuelle moyenne au tarif réglementé d’un ménage chauffé à l’électricité passerait de 1 604 euros par an à 2 235 euros.

Pendant ce temps-là…
Le nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, déclare que l’Ukraine restera « la priorité de la France ». Il s’est engagé à « renforcer la capacité de l’Ukraine à produire sur son territoire » avec les meilleures entreprises françaises.
« À ce jour, l’aide militaire de la France à l’Ukraine s’élève à 3,2 milliards d’euros, selon un rapport parlementaire publié le 8 novembre » (Euractiv).
Rappelons que ces 3,2 milliards d’euros dépensés par le gouvernement Macron pour alimenter la guerre de l’OTAN en Ukraine s’ajoutent aux 413 milliards de la Loi de programmation militaire 2024- 2030 que le Parlement a votée à la demande du gouvernement.

Macron s’est appuyé pour cela sur le consensus des nombreux votes en faveur de l’aide militaire à l’Ukraine au Parlement européen et à l’Assemblée nationale.

Une urgence : le blocage des prix, l’augmentation générale des salaires et la confiscation des milliards de la guerre pour les affecter aux besoins des travailleurs et de leurs familles !

Des milliers d’enfants à la rue ! Qui est responsable ?

Alors qu’une vague de froid s’abat sur le pays, des centaines de milliers de personnes dorment dans la rue. Parmi elles, des milliers d’enfants dont la vie est en danger.
Par exemple, à Lyon (Rhône), dans un premier temps, 56 enfants ont dormi dans des écoles «occupées». Puis, la Ville de Lyon a pris en charge les nuitées d’hôtel pendant les vacances scolaires. Mais, le 8 janvier, ils ont été remis à la rue.
Et un tel scénario se répète dans de nombreuses villes.

En France, 7e puissance mondiale, en 2024, on laisse des enfants dormir dans la rue. Alors que l’État et les collectivités territoriales financent la construction d’un village olympique, d’un gymnase et d’un stade nautique… des enfants scolarisés sont privés d’un toit !

L’État et les municipalités se renvoient la responsabilité.
Pourtant, la solution immédiate, tout le monde la connaît : la création de dizaines de milliers de places d’hébergement d’urgence supplémentaires et, pour cela, la réquisition des logements et bâtiments vacants par les communes et les préfectures qui en ont le pouvoir.
Au-delà, la solution pérenne passe par un plan de construction de centaines de milliers de logements HLM.
De telles mesures imposent de confisquer partiellement ou totalement les centaines de milliards offerts aux capitalistes et ceux de la loi de programmation militaire.
De telles mesures imposent de rompre avec un système qui exploite toujours plus les travailleurs pour permettre le gavage des capitalistes.

Ce système, c’est le système capitaliste qui place au-dessus de toute autre considération le sacro- saint principe de la propriété privée (des moyens de production et des biens immobiliers) et qui, chaque jour, entraîne des ravages partout dans le monde : guerre, famine, chômage, pauvreté, maladie…

Retrait de la loi Immigration de Darmanin !

Le 19 décembre, la loi Darmanin sur l’immigration a été votée par le Parlement.

Cette loi raciste durcit les conditions du regroupement familial, conditionne à cinq ans de résidence l’accès aux prestations sociales et à l’aide personnalisée au logement, remet en cause l’automaticité du droit du sol, rétablit le délit de séjour irrégulier, instaure une caution pour les étudiants étrangers et fixe des quotas d’immigration.

Dès le lendemain du vote, Macron a confirmé son total soutien à cette loi. « C’est un bouclier qui nous manquait dans la lutte contre les flux migratoires […] qui sont une perte de contrôle de ce que nous sommes », a-t-il osé déclarer (France 5, 20 décembre). Disons-le clairement : il s’agit d’une position identitaire, traditionnellement assumée par l’extrême droite.

On comprend que Marine Le Pen revendique une « victoire idéologique ». Pourtant, Macron prétend avoir infligé une défaite au RN puisque dans la loi, « il n’y a pas la fin de l’aide médicale d’Etat (AME), ni la préférence nationale en matière d’emploi ».

Mensonges !

La Première ministre s’est engagée à « réformer » l’AME dès janvier. Et la préférence nationale sera appliquée pour les prestations sociales qui seront versées sous condition de durée de résidence. En bref, il s’agit de priver de ces prestations des dizaines de milliers d’enfants et leurs parents, au mépris de tout principe d’égalité.

Dans ces conditions, faut-il s’en remettre au Conseil constitutionnel pour lui demander de « nettoyer » la loi… et de décider de l’avenir de millions de travailleurs et de leurs familles ?
Rappelons que le Conseil constitutionnel est composé de neuf juges, appelés les « Sages », désignés par les présidents de la République, du Sénat et de l’Assemblée nationale. Rappelons également que c’est ce même conseil qui a validé, en avril dernier, la réforme des retraites qui oblige à travailler deux ans supplémentaires.
Quand bien même le Conseil constitutionnel remettrait en cause certaines dispositions de la loi Darmanin, la loi resterait une loi raciste.

Telles sont les institutions antidémocratiques de la Ve République. Elles permettent au gouverne- ment et à ses alliés de contourner tous les obstacles afin d’imposer, sous la forme qu’ils décident, une loi anti ouvrière, la plus répressive depuis des décennies.

Il y a urgence à réaliser l’unité de tous les travailleurs et de leurs organisations pour le retrait de la loi Darmanin… et de toutes les lois anti-ouvrières !

Loi « Immigration » Ne les laissons pas nous diviser !

Le 19 décembre, la loi « Immigration » de Darmanin contre les travailleurs immigrés a été adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat, grâce à l’alliance des macronistes, de la droite et de l’extrême droite.

Cette loi prive les travailleurs immigrés de droits en principe reconnus à tous les travailleurs. C’est un texte raciste en raison des discriminations qu’il impose aux travailleurs « non français ».

Voici les principales mesures.

Suppression des prestations sociales versées aux étrangers en situation régulière : le texte impose cinq ans de résidence pour pouvoir bénéficier de prestations sociales pour ceux qui ne travaillent pas. Pour ceux qui travaillent, les allocations familiales seront versées au bout de 30 mois et l’allocation logement au bout de 3 mois.
Il s’agit donc de priver de droits des travailleurs en activité qui cotisent à la Sécurité sociale !

Suppression de l’automaticité du droit du sol pour les jeunes nés en France de parents étrangers : ils devront manifester leur volonté d’acquérir la nationalité française pour pouvoir l’obtenir.

L’aide médicale d’État (AME) qui permet aux étrangers en situation irrégulière d’avoir accès aux soins est sortie du texte de loi. Le gouvernement s’est engagé à présenter rapidement un projet de loi distinct sur la question… visant à supprimer l’AME.

Durcissement des règles du regroupement familial avec un allongement de 18 à 24 mois de la durée du séjour pour pouvoir demander un tel regroupement.

Instauration de quotas migratoires avec un débat annuel au Parlement qui devra voter pour trois ans le nombre des étrangers, par catégorie, admis à s’installer en France.

Rétablissement du délit de séjour irrégulier qui sera passible de 3 750 euros d’amende.

En outre, la disposition du texte initial présentée par la « gauche » comme la seule mesure favorable aux travailleurs immigrés est purement et simplement supprimée : il s’agit de la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. Ce sont les préfets qui détermineront les conditions d’une régularisation « exceptionnelle » par le travail, au cas par cas.

Tous les travailleurs sont concernés !
Ne nous laissons pas abuser par cette tentative de diviser entre les « Français » et les autres.

Tous les travailleurs doivent s’unir pour défendre leurs revendications, combattre la politique de ce gouvernement et ses lois anti-ouvrières et racistes.

Attal, ministre de l’Éducation nationale, prétend « élever » le niveau de l’école…en supprimant 2 500 postes d’enseignant à la prochaine rentrée !

Prenant prétexte du mauvais classement de la France pour l’enseignement des mathématiques (enquête 2022 de l’OCDE), le ministre de l’Éducation nationale Attal en profite pour remettre en cause un peu plus le droit à l’instruction.
Attal revendique « un choc des savoirs pour élever le niveau de notre école ».

De quoi s’agit-il ?

Attal veut en particulier remettre en cause les méthodes pédagogiques des enseignants et leur imposer une méthode unique, celle dite « Singapour ».
Le problème de l’école se résumerait donc, selon Attal, à des questions de méthode pédagogique.
Ce que le ministre oublie de dire, c’est qu’il a décidé de supprimer 2 500 postes d’enseignant pour la prochaine rentrée tandis que son prédécesseur, Pap Ndiaye, en a déjà supprimé 2 000.
Ce qui signifie concrètement que les effectifs dans les classes vont encore augmenter et que les enseignants absents seront encore moins remplacés.
Sans parler du manque criant d’autres catégories de personnel dans les établissements scolaires (médecins, infirmières, assistantes sociales, surveillants, etc.).
Sans parler des coûts de la cantine scolaire exorbitants pour de nombreuses familles.
Sans parler des enfants de chômeurs exclus de la cantine (comme l’a décidé la municipalité de Mazamet dans le Tarn).

Car pour le gouvernement Macron-Attal, il faut réaliser toujours plus d’économies sur le dos des familles pour engraisser davantage les capitalistes et le budget de guerre.

Au contraire, ce qu’il faut, c’est confisquer les 413 milliards de la Loi de programmation militaire et les 600 milliards offerts aux patrons depuis 2020 et les affecter à l’école et aux hôpitaux !

Ce qu’il faut, c’est augmenter les salaires et les pensions et bloquer les prix !

Signez l’appel « La vie chère… ça ne peut plus durer ! » lancé par la rencontre nationale pour l’unité du 30 septembre, pour en finir avec Macron et sa politique.

Le gouvernement veut généraliser le Service national universel (SNU)

Le SNU, c’est deux semaines de cours remplacés par un « séjour de cohésion » pour les lycéens de seconde.

Au menu : chaque jour, « lever des couleurs, rituel républicain pendant lequel on lève le drapeau français et on chante l’hymne national, La Marseillaise » ; une journée entière animée par des mili- taires, « consacrée à la découverte du monde de la défense et des armées » ; à la fin du séjour, une invitation très insistante à s’engager dans l’armée.

Depuis des mois, le gouvernement cherche à généraliser le SNU.

C’est l’objectif du décret et de l’arrêté publiés le 29 novembre. Deux textes qui rendent obligatoire une «séquence d’observation en milieu professionnel» de deux semaines en juin pour les élèves de seconde et qui aboutissent, de fait, à imposer le SNU à une grande majorité de lycéens.

En effet, en ouvrant la possibilité de remplacer la « séquence d’observation » par le SNU, le gouvernement va en faire la seule voie possible pour les lycéens qui ne trouveront pas de stage en entreprise.

Le gouvernement veut mettre en place un dispositif généralisé de bourrage de crâne des lycéens, notamment des enfants des classes populaires.

Le seul choix possible pour eux serait entre l’exploitation et l’armée. Les patrons pourraient ainsi disposer d’une main-d’œuvre gratuite et l’armée renforcer ses rangs pour préparer la guerre et son cortège d’atrocités.

Ce n’est pas un hasard si, dans le même temps, le gouvernement consacre 413 milliards d’euros à la Loi de programmation militaire, privant ainsi les hôpitaux et les écoles des moyens dont ils ont tant besoin.

Non, la place des jeunes n’est pas dans les casernes mais à l’école ! Oui, l’argent doit être utilisé pour l’école et pas pour la guerre !

Il y a urgence, comme y invite l’appel de 203 enseignants, à ce que se réalise l’unité des enseignants, lycéens, parents, avec les organisations syndicales, afin d’organiser la mobilisation pour l’abrogation des textes instaurant
la généralisation du SNU.

Contre les violences faites aux femmes,  mener le combat dans l’unité

Oui, il faut lutter contre les violences faites aux femmes…

…en Palestine, où des milliers de femmes ont perdu la vie depuis six semaines, victimes, avec leurs enfants souvent, des bombardements israéliens et du siège de la bande de Gaza…

…en France, où 114 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l’année ; où 213 000 femmes sont, chaque année, victimes de violences dans le couple ; où on recense, tous les ans, 94 000 viols ou tentatives de viol…

…en France, où moins de 200 millions d’euros ont été alloués en 2023 par le gouvernement à la lutte contre ces violences alors qu’il faudrait au minimum 2,6 milliards pour financer la création massive de places d’hébergement, le renforcement des dispositifs d’accueil, d’orientation et d’accompagnement global, etc.

Ces violences plongent leurs racines dans le patriarcat, indispensable à la survie du système d’exploitation capitaliste. Un système dans lequel les femmes sont doublement opprimées et exploitées : emplois moins bien payés, temps partiels imposés, impossibilité de trouver un emploi du fait de la charge trop importante au sein du foyer.

Les femmes sont les premières victimes de la politique d’austérité du gouvernement Macron : réforme des retraites, réforme de l’assurance chômage, fermetures des maternités, des centres d’IVG, modes de garde largement insuffisants les frappent en premier.

Le combat contre les violences faites aux femmes est indissociable du combat contre l’exploitation capitaliste et le patriarcat. C’est le combat des femmes, et aussi un combat qui doit être mené, dans l’unité, par l’ensemble de la classe ouvrière.